L’arrivée du coronavirus a bouleversé l’équilibre de plusieurs secteurs économiques. Le tourisme est l’un des secteurs les plus touchés par la Covid-19. L’économie, les moyens de subsistance et les perspectives d’avenir sont ébranlés. Voici un zoom sur l’impact de la pandémie du coronavirus sur le tourisme mondial.
Les effets économiques du coronavirus
Le tourisme international est l’un des gros piliers du commerce international qui emploie 1 personne sur 10 dans le monde. Grâce à cela, des millions de personnes à travers le monde subviennent à leurs besoins. Le coronavirus avec le confinement prescrit par les autorités publiques a entraîné le verrouillage des frontières, la fermeture des hôtels et des restaurants ainsi qu’un recul exceptionnel des transports aériens. La plupart des musées du monde ont fermé leurs portes pendant que d’autres pourraient ne plus rouvrir.
Au cours des huit premiers mois de l’année 2020, on a enregistré la baisse des arrivées des touristes internationaux de 70 % et par conséquent, un déficit de 730 milliards de dollars en exportations touristiques. Cette perte dépasse de loin celle connue pendant la crise économique mondiale de 2009. Aussi, les pouvoirs publics rencontrent des difficultés à remonter la pente, car les revenus générés par le tourisme participaient au financement des services publics.
Le risque de chômage
Avec le confinement, les activités liées aux tourismes ont connu un ralentissement voire un arrêt. La fermeture des frontières et l’arrêt des transports aériens ont mis bon nombre de travailleurs du secteur touristique au chômage. Face à la baisse ou l’arrêt de leur activité, les entreprises de tourisme n’ont eu d’autres choix que de se séparer de plus de la moitié de leurs employés. Également, le gouvernement français a mis en place un dispositif de chômage partiel pour le secteur du tourisme. Ce dispositif n’a cessé d’être prolongé en raison de la recrudescence de la pandémie.
La baisse des activités se traduisant par des pertes financières a incité plusieurs entreprises à déclarer faillite, menant ainsi de nombreux salariés au chômage. Face à cette situation critique, les professionnels du tourisme espèrent un véritable soutien de l’État. Certaines entreprises s’appuient sur les mesures d’aide de l’État, notamment les prêts à taux abordables.
L’économie parallèle
Le tourisme international s’appuie sur les activités de micros, petites et moyennes entreprises. La restauration, l’artisanat, l’immobilier et le transport urbain font du chiffre grâce à l’arrivée des touristes. La diminution des activités touristiques impacte négativement ces secteurs. L’économie parallèle engage de nombreuses femmes et des jeunes qui font partie de la couche la plus touchée par la Covid-19. Les travailleurs du secteur informel sont les plus vulnérables. Ne bénéficiant pas du dispositif de secours mis en place par l’État, cette crise que traverse le tourisme plonge ces travailleurs dans une précarité morbide.
Rebond envisageable en 2022
Tous les continents sont durement affectés par cette crise du secteur touristique. L’Asie-Pacifique vient en tête, suivie par le Moyen-Orient, l’Afrique, l’Europe et l’Amérique. La difficulté à éradiquer le mal a plongé encore plus le tourisme international dans le gouffre. La levée des mesures de confinement signifie une reprise des activités notamment pour le secteur du tourisme. Les hôtels et les entreprises de tourisme espèrent remonter très rapidement la pente après le redémarrage des activités.
Cependant, en France, avec l’annonce d’une troisième vague de l’épidémie et un éventuel reconfinement, les choses semblent aller au ralenti. Les territoires colorés en rouge sont menacés d’un reconfinement. Cela rend particulièrement difficile le retour des choses à la normale pour les entreprises du tourisme et pour l’économie parallèle. L’Afrique est semble-t-il la destination privilégiée pour les touristes en ce moment de crise. Selon l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), un rebond en 2021 n’est pas envisageable. Mais, cela pourrait l’être en 2022 avec l’arrivée des vaccins.